Le vendredi 3 mars 2023, les élèves de 3°3 et de 3°5 ont pu participer à une exposition intitulée « Regards pour l’Histoire », proposée et présentée par les archives départementales du Rhône. L’exposition se trouvait dans la nouvelle antenne du département de Villefranche-sur-Saône. Elle s’appuie sur les dessins de Jean Claude Bauer, dessinateur pour Antenne 2 lors du procès de Klaus Barbie à Lyon en 1987.

Les élèves ont ainsi pu travailler sur les principaux chefs d’inculpation qui ont permis de juger le « boucher de Lyon » pour crime contre l’humanité. Mais ils ont surtout pu rencontrer le dessinateur qui leur a expliqué son rôle, son expérience et ses émotions lors du procès. A cette occasion, il leur a présenté certains dessins originaux et leur a expliqué comment il a procédé pour réaliser la bande dessinée  Klaus Barbie – La route du rat.

A l’issue de la matinée, Jean Claude Bauer a accordé aux élèves une séance de dédicaces des affiches de l’exposition. Une belle expérience riche en enseignements mais surtout riche d’une rencontre avec un artiste aux expériences incroyables.

Une BD que les élèves et les enseignants pourront bientôt découvrir au CDI du collège.

35 ans après les faits, Frédéric Brrémaud, scénariste de BD et Jean-Claude Bauer reviennent avec Klaus Barbie – La Route du rat sur l’un des procès les plus retentissants de l’après-guerre, celui de l’ancien commandant de la Gestapo à Lyon entre 1943 et 1944. Cette bande dessinée est très riche, très documentée, avec de nombreux éclairages : carte des filières d’évasion nazies appelées « routes du rat », préface des Klarsfeld sans qui le procès de Klaus Barbie n’aurait jamais eu lieu, postfaces de juristes renommés et de l’auteur, dont une de quinze pages avec des extraits des sources historiques du procès.

Jean-Claude Bauer garde surtout le souvenir des témoignages poignants des victimes et de l’indifférence de l’accusé. C’est contre cette indifférence, en mémoire des victimes qui ne sont plus là, pour ce devoir de rappel du passé qu’il faut mener inlassablement que l’artiste se bat. Mais pas seulement. « A l’heure où le monde ne tourne plus rond, écrit-il, où le nationalisme gagne du terrain à travers la planète , où le fanatisme religieux dégage à s’y méprendre quelques relents du passé, il me semblait opportun, voire nécessaire, de raviver ces souvenirs et de parler de ce qui fut dans ma carrière, la plus belle leçon d’humanité que l’on puisse recevoir ».